Et puis, dans les rayons de la librairie, 1 kilo 400 grammes de polémique littéraire dans les mains et une étiquette qui affichait 25 euros en avaient fait changé d'avis plus d'un: non finalement, ça pouvait attendre, le livre avait rejoint les rayons.
Curieux, réjouissez-vous donc, car Les Bienveillantes de Jonathan Littell vient de sortir en version poche: 1456 pages, une couverture rouge sang et un prix de 11 euros. De quoi juger plus sereinement de la teneur de ce pavé, "gigantesque canular" pour certains, "chef d'oeuvre du XXIème siècle" pour d'autres.

Plus important, la variante apportée par Littell. Elle concerne une scène très critiquée de la dernière partie : dans le bunker du Führer, le personnage principal se retrouve devant Hitler. Dans la version originale, Max Aue tordait le nez du Führer, ce "nez slave ou bohémien, presque mongolo-ostique" qui le fascina tant.
Les critiques en avaient pris prétexte pour dénoncer le côté kitsch et grand guignol du roman. Dans l’édition de poche, Max Aue lui mordra plutôt le nez, c'est décidé: "Alors je me penchais et mordais son nez bulbeux à pleines dents." Un ultime pied-de-nez de Littell à ses détracteurs?
Les critiques en avaient pris prétexte pour dénoncer le côté kitsch et grand guignol du roman. Dans l’édition de poche, Max Aue lui mordra plutôt le nez, c'est décidé: "Alors je me penchais et mordais son nez bulbeux à pleines dents." Un ultime pied-de-nez de Littell à ses détracteurs?
1 commentaire:
Très bien mené ce papier, vraiment :)
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